- Perspectives
- Octobre 2021
Chers amis du Förderverein,
C'est une des conséquences du virus covid-19: Depuis des mois nous vivions tous comme en suspens, dans le flou, dans l'incertain.
Cette incertitude a caractérisé en particulier le domaine culturel, les théâtres, les cinémas, les salles de concert ont dû fermer en Allemagne comme en France. Cependant une lueur d'espoir est apparu à l'horizon grâce à l'évolution du taux de vaccination contre le virus et à l'exigence des 3G en Allemagne, particulièrement en Baden-Württemberg selon la Corona-Verordnung BW du 16.08.2021, et ses conséquences pour les évènements culturels à Stuttgart (voir https://coronavirus.stuttgart.de).
Enfin nous avons pu fixer les dates de deux salons, l'un le 10 octobre, l'autre le 5 décembre de cette année.
En octobre nous prévoyons un salon dans la lignée de notre salon sur la Guerre franco-allemande de 1870-1871: il s'agira de la Commune de Paris (c'était il y a 150 ans), vue à travers les écrits de Victor Hugo et d'Emile Zola sans oublier ceux de Karl Marx et de Bertolt Brecht.
En décembre nous espérons organiser notre salon consacré à La Peste d'Albert Camus, un livre prophétique, à lire ou à relire, indispensable pour aller au-delà des chiffres et des statistiques qui nous obsèdent.
Il y a des années La Peste était le sujet de l'Abitur pour les élèves de «Französisch LK». Certains d'entre vous s'en souviennent peut-être. Albert Camus nous a laissé un livre émouvant d'une immense richesse dans lequel on découvre sans cesse des phrases limpides à méditer:
«Les fléaux (…) sont une chose commune, mais on croit difficilement aux fléaux lorsqu'ils vous tombent sur la tête. Il y a eu dans le monde autant de pestes que de guerres. Et pourtant pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus (…) Le fléau n'est pas à la mesure de l'homme, on se dit que le fléau est irréel, c'est un mauvais rêve qui va passer, mais il ne passe pas toujours, et, de mauvais rêve en mauvais rêve, ce sont les hommes qui
passent…» (La Peste, Albert Camus, p.41 édition Folio).
A recommander entre autres pour mieux connaître Camus: l'ouvrage (en allemand) de Iris Radisch intitulé Camus, Das Ideal der Einfachheit, eine Biographie et Albert Camus, une vie par Olivier Todd.
D'autres projets sont en attente en 2022, les idées ne manquent pas: par exemple le concert de Lajos Lencsés (hautbois, soliste, musicien de réputation internationale) ayant pour thème « Seconde Patrie » qui était prévu dans le
cadre de la Semaine française 2020 et n'avait pas pu avoir lieu.
Nous espérons aussi de pouvoir vous présenter en 2022 la pièce de théâtre « Mamoundé » qui était également programmé à la Semaine francaise 2020. Vous voyez, il y a encore plein de choses à faire.
En dehors des salons nous nous sommes lancés, en coopération avec une autre association, dans un grand projet musical qui sera dédié aux internés du camp de Gurs (Pyrénées) qui pendant la Seconde Guerre mondiale surmontaient l'horreur du camp grâce à la musique. L'art est un rempart contre la barbarie.
Nous allons reprendre nos salons du point de vue des règles sanitaires applicables à Stuttgart (voir https://coronavirus.stuttgart.de).
Espérant vous revoir bientôt nous vous souhaitons une bonne santé et un automne qui nous fasse entrevoir la lumière au bout du tunnel.
Octobre 2021
Förderverein Deutsch-Französischer Kultur
Simone Rist, Catherine Gebhardt-Bernot, Jörg Rössig, Ralf Kröner